Les meilleures expressions québécoises : la crème de la crème !

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Le Québec est la ville du Canada comportant le plus de natifs parlant français. Toutefois, si vous la visitez, vous découvrirez qu’il y a quelques différences entre le français canadien et celui de France.

S’il est évident que vous vous ferez comprendre, vous pourriez avoir du mal avec quelques expressions bien de chez eux. En voici quelques-unes.

Top 10 des expressions québécoises

Même si vous semblez entendre les mêmes mots que tout le monde, la compréhension que vous en aurez pourrait être bien différente de la réalité.

Dans toutes les situations de la vie, les Québécois ne manqueront pas une occasion de vous placer une des petites expressions dont ils ont le secret.

Parler à travers son chapeau : Cette expression qui vient d’un anglicisme (c’est souvent le cas) signifie émettre un avis sur un sujet qu’on ne maîtrise pas. Elle est souvent utilisée pour signifier à une personne qu’elle devrait arrêter de faire des affirmations gratuites.

Attache ta tuque avec de la broche : cette expression québécoise est soit une mise en garde, soit une introduction à une bonne nouvelle.

Elle peut signifier « prépare-toi ». La tuque est le bonnet. La broche est un fil de fer. Elle voudrait alors signifier d’attacher son bonnet sur sa tête, en raison du grand vent à venir.

Ça a pas d’allure (ou ça n’a pas d’bon sens) : Cela veut dire que ça n’a pas de sens. Le registre n’est pas obligatoirement familier.

Cela n’est pas qu’une réponse à des propos, mais juste un commentaire usuel dans la plupart des situations.

Pour commenter une chose improbable, inutile ou un évènement que vous considérez inconcevable, vous pouvez dire « ça a pas d’allure ».

Se calmer le pompon : Véritable expression courante au Canada, elle signifie simplement se calmer. On l’utilise beaucoup pour mettre un peu d’humour dans la tentative de désamorçage des situations de crise : « calme-toi le pompon ».

Avoir de l’eau dans la cave : Avoir un pantalon court. Oui, si vous avez de l’eau dans la cave, ne courez pas chez le plombier, mais allez vous faire coudre un pantalon à votre mesure. Vous serez plus dans le vrai.

Je suis tanné/magané : Cela signifie être à bout. Il est possible d’être tanné sans être en colère, comme il est possible que ce soit la conséquence d’un énervement.

Arrêter de niaiser avec la Puck : La Puck est la rondelle de hockey. Cette expression québécoise née dans les arénas, était un commentaire adressé au joueur qui hésite à faire un coup de génie et qui, souvent, fini par rater son geste.

Dès lors, par extension, arrêter de niaiser avec la Puck signifie de moins hésiter. Il s’agit alors d’un conseil.

Niaiser est quant à lui un verbe très utilisé : “Tu m’niaises tu ?” = “Te moques-tu de moi ?” = “Are you kidding me ?”. On peut aussi dire “Pas le temps de niaiser”.

Tirer la couverte de son bord : C’est une expression plutôt facile. Elle signifie comme on pourrait l’avoir en français de France, tirer la couverture vers soi, dans le lit. Hors du lit, cela voudrait dire bénéficier d’une situation aux dépens d’un autre.

Cogner des clous : Rassurer-vous, il ne s’agit pas de devenir bricoleur. Il est question de somnoler. Les expressions au Canada sont très imagées.

Alors, oui, comment cogner des clous en somnolant ? Simplement, avec le mouvement continuel de la tête qui tombe et se redresse encore et encore quand on somnole, comme le marteau qui va s’échouer sur un clou.

Il pleut à boire debout : Autant finir en toute simplicité avec cette expression que vous pourrez utiliser aisément. C’est la même chose que « il pleut des cordes ». Les plus expérimentés utilisent « mouiller » à la place de « pleuvoir ».

Il vaut sans doute mieux éviter ces expressions hors du Canada. Toutefois, au Québec et si vous êtes sûr de ne pas être dans une zone anglophone, vous pouvez arrêter de niaiser avec la Puck.

Mets-en ! Alors que vous racontez une histoire à un Québécois, il est possible que ce dernier glisse des “mets eeeeeeen” en plein récit. Alors non, il ne se la joue pas E.T et ne demande pas à être ramené à la maison, c’est juste une manière de dire “dis m’en plus).

Quelques mots utiles

À toutes ces expressions, il faut ajouter ce petit recueil facile de mots de tous les jours qui ont une signification canadienne particulière.

  • Une broue : Une bière… Cette véritable passion nationale.
  • Ça fait plaisir : Je vous en prie ; de rien. À dire en réponse à Merci (vous entendrez également beaucoup “bienvenue”).
  • Un char : Une voiture, une automobile (et on park son char SVP !).
  • Un ou Une Chum : Un ami. Quand c’est au féminin, ça signifie une petite-amie.
  • Etre toffe : être difficile, dure. Cela s’utilise souvent pour les choses. Par exemple, « l’hiver va être toffe » (vient de tough en anglais). Quand l’hiver est dur, on dit qu’il fait frais (que l’on prononce alors fraite).
  • Le gaz : Le carburant pour voiture, ou pour char.
  • Un malcommode : Une personne désagréable.
  • Pantoute : Pas du tout ! (viendrait de l’anglais not at all)
  • La sloche : La neige fondue (sorte de gadoue cracra dans les rues de montreal quand la neige fond enfin)
  • Un Ti-cul : Un petit garçon ; un jeune homme. Cette utilisation est souvent péjorative.
    Vous munir d’un traducteur canadien pourrait aussi vous être utile si vous voulez parfaire votre maitrise de la langue.
  • Des boules, la poitrine de ces demoiselles
  • Les gosses : les testicules (ne dites jamais que vous emmener vos gosses à l’école le matin…)
  • Turlute : chanson traditionnelle (si mamie vous dit qu’elle va vous faire une turlute pour Noël, ne partez pas en courant)